Décarbonation industrielle

Décarbonation de l’industrie

Inscrivez-vous dans la transition énergétique en réduisant vos émissions de CO2 tout en gagnant en compétitivité.
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Décarboner l’industrie : abaisser l’empreinte carbone des sites et accroître leur efficacité énergétique, au service de la performance et de la compétitivité.

Nous vous accompagnons pour réduire durablement vos consommations d’énergie et votre empreinte carbone. Avec l’appui de notre réseau de partenaires spécialisés, nous identifions les gisements d’économies au cœur de vos procédés, réalisons les audits de vos sites, puis priorisons et pilotons la mise en œuvre des travaux d’efficacité énergétique. Nous mobilisons les financements et subventions publics disponibles afin d’optimiser votre investissement et d’accélérer le retour sur performance.

Décarbonation de l’industrie

Selon le ministère de la Transition écologique, la décarbonation de l’industrie vise à accompagner les entreprises dans l’investissement d’équipements et de procédés moins émetteurs de CO₂, afin d’accélérer la transition énergétique et de lutter contre le réchauffement climatique.

Quatrième secteur d’émissions en France, derrière les transports, l’agriculture et les bâtiments résidentiels et tertiaires, l’industrie manufacturière est encouragée par les pouvoirs publics à déployer des stratégies de décarbonation pour réduire durablement ses rejets de CO₂.

Quels sont les grands procédés ?

1. Réduire la consommation d’énergie de son industrie

La décarbonation de l’industrie commence par la sobriété énergétique : réduire les besoins en modernisant l’enveloppe (isolation) et en remplaçant/optimisant les systèmes de chauffage des sites industriels.
Elle implique aussi d’améliorer la performance des équipements et de maîtriser l’énergie réactive—énergie absorbée par les circuits magnétiques des machines, sans production de travail utile. Une puissance réactive mal contrôlée génère une surconsommation et renchérit la facture en provoquant :

  • des échauffements sur les câbles d’alimentation,
  • des chutes de tension,
  • des surcharges sur les transformateurs.

2. L’électrification des procédés industriels

De nombreux procédés industriels reposent encore sur des énergies fossiles (gaz naturel, charbon, pétrole). Pour abaisser l’empreinte carbone du secteur, leur électrification est un levier prioritaire, d’autant que le mix électrique français est décarboné à ~92 %.

Selon l’ADEME, l’électrification des procédés constitue le moyen le plus efficace pour atteindre les objectifs de la SNBC et la neutralité carbone à l’horizon 2050.

3. Le recours aux énergies renouvelables

Les énergies renouvelables présentent une faible intensité carbone et ne génèrent pas de déchets radioactifs, à la différence du nucléaire. Les intégrer à votre mix énergétique vous inscrit concrètement dans la transition énergétique, via notamment :

  • l’autoconsommation photovoltaïque (panneaux solaires) ;
  • l’achat d’électricité renouvelable et de biométhane certifiés ;
  • la valorisation de la biomasse (bois énergie, biomasse) ;
  • le recours à l’hydrogène renouvelable (dit “vert”) ou bas-carbone.

4. La création de systèmes de séquestration du carbone

La séquestration de carbone est un levier de compensation des émissions industrielles. Le captage-stockage du CO₂ (CCS) consiste à capter le CO₂ à la source puis à le stocker en profondeur dans le sous-sol. Cette technologie cible prioritairement l’industrie lourde (sidérurgie, cimenterie, raffinage, chimie, pétrochimie), où les rejets sont fortement concentrés.

En complément, les industriels peuvent accélérer leur décarbonation via l’achat de crédits carbone finançant des projets naturels (reforestation, restauration de mangroves, etc.), afin de compenser une partie de leur bilan GES.

5. La réduction des rejets de gaz à effet de serre non énergétiques

Enfin, la décarbonation d’une activité industrielle passe aussi par la maîtrise des émissions de GES hors énergie. Elles concernent notamment :

  • les fuites de fluides frigorigènes (climatisation, froid industriel),
  • les émissions liées aux déchets (décomposition de matières organiques),
  • l’usage de produits azotés (engrais, etc.).

Réduire ces postes complète les actions sur la consommation d’énergie et accélère la trajectoire bas carbone.

Pourquoi mettre en place une stratégie de décarbonation ?

Réduire ses émissions de CO2

Engager la décarbonation industrielle permet de réduire l’empreinte carbone et d’aligner l’entreprise avec ses objectifs environnementaux inscrits dans sa politique RSE.
C’est aussi un levier de dialogue et de crédibilité auprès des parties prenantes (clients, collaborateurs, actionnaires), qui renforce l’image et la confiance autour de la marque.

Faire baisser sa facture énergétique

La décarbonation diminue durablement les consommations énergétiques de l’industrie ; dans un contexte de renchérissement et de volatilité des prix de l’électricité et du gaz, elle constitue un levier majeur de compétitivité.

Se mettre en conformité avec le décret tertiaire

Les sites industriels disposant de plus de 1 000 m² de bureaux sont assujettis au décret tertiaire issu de la loi ELAN. À ce titre, ils doivent réduire leurs consommations d’énergie de 40 % d’ici 2030, 50 % en 2040 et 60 % en 2050 (par rapport à l’année de référence).
Mettre en œuvre une stratégie de décarbonation permet de diminuer les usages énergétiques des locaux tout en sécurisant la conformité réglementaire.
Audit énergie/carbone
Réalisation d’un audit énergie/carbone
Montage et suivi contractuel
Recommandation & priorisation des actions
Aides et financements
Gestion des dossiers d’aides et de financements

Les aides à la décarbonation de l’industrie

Présenté le 3 septembre 2020, le plan de relance du gouvernement français alloue 30 milliards d’euros à la transition écologique sur un budget total de 100 Md€. Parmi les grands axes d’actions de ce plan, la décarbonation de l’industrie occupe une place majeure.

Aide au fonctionnement pour la chaleur bas carbone industrielle

Le décret encadre l’attribution d’aides au fonctionnement (subventions) pour les installations produisant de la chaleur bas carbone destinées à l’industrie manufacturière.

Installations éligibles

  • Production de chaleur à partir de biomasse ou de combustibles solides de récupération (CSR).

Deux cas de soutien

  • Mise en exploitation : subvention pour des installations neuves alimentant un site industriel.
  • Poursuite d’exploitation : subvention possible sous condition de démontrer que, sans aide, l’installation biomasse/CSR serait arrêtée au profit d’une solution fossile.

Clause de remboursement (ADEME)
Si l’évolution des paramètres de coût (prix des combustibles et taxes afférentes, coût des quotas EU ETS, etc.) montre que la chaleur fossile devient plus onéreuse que la chaleur bas carbone, le bénéficiaire peut être tenu de reverser tout ou partie de l’aide à l’ADEME.

Le plan France 2030 et l’appel à projets « Industrie Zéro Fossile » (IZF)

Doté de 150 M€ dans le cadre de France 2030, le programme s’articule autour de trois axes :

1. Projets biomasse de grande taille : financement d’installations de production de chaleur à partir de biomasse.
2. Projets CSR : financement d’installations de chaleur utilisant des combustibles solides de récupération.
3. Efficacité énergétique & changement de procédés : soutien aux projets de réduction des consommations et de transformation industrielle.

Dispositifs complémentaires mobilisables

  • Chaleur solaire thermique : aides pour des installations de chaleur industrielle ou sanitaire.
  • Biomasse de plus petite taille : soutien via le Fonds Chaleur et le guichet Tremplin opérés par l’ADEME.

Tremplin pour la transition écologique des PME
Guichet simplifié ouvert à toutes les TPE/PME (SAS, SCOP, associations loi 1901, etc.), donnant accès à des aides forfaitaires sur un large périmètre d’actions de transition écologique.

Fonds Chaleur
Aide publique dédiée à l’habitat collectif, aux collectivités et aux entreprises depuis 2009 ; il finance le passage à la chaleur renouvelable, en apportant des moyens concrets aux porteurs de projets industriels et territoriaux.

Le rôle central de l’ADEME

Une enveloppe de 1,2 Md€ — 200 M€ en 2020 puis 1 Md€ sur 2021-2022 — a été dédiée pour aider les industriels à investir dans des équipements moins émetteurs de CO₂. Dans le prolongement de France Relance, un décret et un arrêté du 8 novembre 2020 ont instauré une aide ciblant les projets de décarbonation (investissements unitaires ≤ 3 M€). Un décret du 2 décembre 2020 en a précisé les conditions d’éligibilité et les modalités de versement.

Un guichet de soutien à destination des industries

Ouverte jusqu’au 31 décembre 2022, une plateforme dématérialisée sur le site de l’ASP permettait aux entreprises industrielles de solliciter des subventions pour leurs projets d’efficacité énergétique d’un montant inférieur à 3 M€. Objectif : simplifier l’accès aux aides pour des industriels de toutes tailles. Le soutien public couvrait 30 % à 50 % de l’investissement éligible.

Le programme PACTE Industrie

Le programme PACTE (Parcours Accompagnement et Compétences pour la Transition Énergétique de l’Industrie), créé par arrêté du 17 décembre 2022 et piloté par l’ADEME avec l’ATEE, propose des formations et un accompagnement opérationnel pour accélérer la transition énergétique des sites industriels (sobriété, efficacité, électrification, ENR). Il s’aligne sur l’objectif national de –35 % d’émissions de GES pour l’industrie entre 2015 et 2030, en outillant les entreprises du diagnostic au déploiement des actions.

Ademe : des appels à projets sur la décarbonation de l’industrie

En 2023, l’ADEME a déployé plusieurs appels à projets pour accélérer la réduction des émissions de CO₂ dans l’industrie, notamment :

  • IndusDECAR : soutien aux projets ciblant les émissions non énergétiques.
  • Fonds Chaleur : appel à projets dédié à la chaleur biomasse et à son intégration dans les processus industriels.
  • CSR : appel à projets sur les combustibles solides de récupération, destinés aux fours et procédés industriels.

À noter : certains dispositifs ont pris fin, tels qu’IndusEE, qui accompagnait l’amélioration de la performance énergétique des sites industriels.

Qu’est-ce que le biométhane ?

Selon GRDF, le biométhane est un gaz 100 % renouvelable produit localement par méthanisation de déchets organiques (résidus agricoles, biodéchets ménagers, effluents agroalimentaires, etc.). Doté de propriétés équivalentes à celles du gaz naturel, il s’utilise à l’identique pour le chauffage, la production d’eau chaude, la cuisson et les procédés industriels. Sa traçabilité et son caractère renouvelable sont certifiés par des garanties d’origine.

Le plan France Relance

Dans le cadre de France Relance, 1,2 Md€ sont alloués à l’ADEME et à l’Agence de services et de paiement (ASP) pour accélérer la décarbonation de l’industrie en France, une priorité nationale sur la trajectoire de neutralité carbone à l’horizon 2050.

Comment engager un projet de décarbonation industrielle ?

MA Energie accompagne les industries dans la mise en place de leur stratégie de décarbonation. Nous proposons une étude et des solutions concrètes pour diminuer vos émissions de CO2 selon les étapes suivantes.

1. Réaliser un audit

Pour engager efficacement votre démarche de décarbonation, il est essentiel d’identifier précisément vos sources d’émissions. Nos experts réalisent un bilan carbone complet (jusqu’aux scopes 1, 2 et 3 selon vos besoins) et formulent des recommandations opérationnelles afin de prioriser les travaux à mener et structurer votre plan d’action.

2. Établir un plan de travaux

Le plan de travaux permet de hiérarchiser les différents chantiers à mener pour diminuer l’empreinte CO2 d’une entreprise industrielle. Cette étape permet de budgéter les travaux.

3. Mener les recherches de financements

Les plans de décarbonation mobilisent des investissements importants pour les groupes industriels. Pour alléger le coût des travaux d’efficacité énergétique, plusieurs dispositifs peuvent être activés, notamment les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE – Industrie) et les Contrats de Performance Énergétique (CPE) adaptés aux sites industriels.

4. Réaliser les travaux de décarbonation industrielle

Une fois ces étapes passées, il est possible de lancer les travaux afin d’engager des économies d’énergie. Il convient de faire attention aux choix des entreprises qui réaliseront les travaux.

5. Suivre les performances en termes d’économies d’énergie

A la fin des travaux, l’industrie a tout intérêt à suivre les économies d’énergie réalisées en mettant en place des indicateurs de performance énergétique (IPE). Elle peut ainsi s’assurer de l’efficacité globale des travaux et affiner son plan de décarbonation.

6. Évaluer et certifier votre démarche

Enfin, si les économies d’énergie sont au rendez-vous, il est possible de faire certifier sa démarche. Par exemple, les industries peuvent se faire labelliser ISO 50001 pour montrer qu’elle s’engage dans l’amélioration de l’efficacité énergétique.